Collège royal Henri-le-Grand (1604-1672)

  En 1604, le roi confie la gestion de l’établissement aux Jésuites, l’un des corps enseignants les plus réputés de l’époque, avec pour mission d’« instruire la jeunesse et la rendre amoureuse des sciences, de l’honneur et de la vertu, pour être capable de servir au public ». Ces derniers arrivent à La Flèche et commencent à enseigner la grammaire, la rhétorique, le latin, le grec, l’hébreu, la philosophie, les mathématiques et la théologie, faisant rapidement de l’établissement l’un des plus importants collèges du Royaume. Ce qui fera écrire au philosophe Descartes, l’un des premiers et illustres pensionnaires de l’institution entre 1607 et 1615 : « J’étais dans l’une des plus célèbres écoles de l’Europe ».

  Cette véritable faculté fait de La Flèche un centre intellectuel cosmopolite de premier ordre, où affluent jusqu’à 1 500 élèves venus des provinces de France et même de pays étrangers, sous la direction de 120 Jésuites.


École de cadets (1764-1776)

  En 1762, les Jésuites sont expulsés et l’enseignement est alors assuré par d’anciens élèves. Le duc de Choiseul, ministre de la Guerre sous Louis XV, transforme le collège en une École de Cadets préparatoire à l’École royale militaire du Champ de Mars, fondée à Paris en 1751, et réservée aux enfant de gentilshommes, mais aussi aux fils des officiers tués ou blessés à la guerre et des chevaliers de l’Ordre de Saint-Louis.


Collège royal et académique (1776-1793)

  En 1776, le Comte de Saint-Germain tente de faire fermer l’établissement, mais Louis XVI le rétablit sous le nom de Collège royal et académique et en donne la direction aux Pères de la Doctrine chrétienne. C’est à cette époque que Henri Gratien Bertrand, compagnon de Napoléon Bonaparte à Sainte-Hélène, et les frères Claude et Ignace Chappe, inventeurs du Sémaphore, y font leur études.

  L’arrivée de la période révolutionnaire fait courir au collège de La Flèche des risques sérieux. Laissé à l’abandon, pillé par les troupes de passage de l’armée de l'Ouest, le collège est fermé en 1793 pour servir d’atelier de cordonnerie pour les armées de la République.


Prytanée militaire (1808)

  L'établissement est cependant encore debout quand, le 24 mars 1808, l’Empereur Napoléon Ier en fait le Prytanée Militaire, héritier du Prytanée grec, et y transfère le Prytanée de Saint-Cyr par le décret de Saint-Cloud.

 

Quelques anciens élèves remarquables

  Outre de grandes gloires de l’armée française, sortiront de cette école des personnages insolites tels que l’Abbé Prévost (1697-1763), Talleyrand (1736-1821), Antoine Menier (1795-1853)(fondateur des chocolats Menier),


Dans la diversité, notons :












François de La Rochefoucauld (1613-1680), écrivain, moraliste et mémorialiste français, surtout connu pour ses Maximes ;














Jean Picard (1620-1682), astronome et géodésien, il fut le premier à calculer le rayon de la Terre de façon précise, en mesurant un degré de latitude par triangulation le long du méridien de Paris ;















René Descartes (1596-1650), célèbre philosophe, mathématicien, et physicien français, considéré comme le fondateur de la philosophie moderne ;














Marin Mersenne (1588-1648), moine sarthois appartenant à l'ordre des Minimes, mathématicien et philosophe .

Un personnage à sortir de l’oubli avec P. Cordonnier-Détrie :

                 Pere Mersenne.pdf




Et encore :


Gabriel Voisin (1880-1973), l'un des plus célèbres pionniers de l'aviation ;


Jean-Claude Brialy (1933-2007), acteur réalisateur et scénariste ;


Henri Gouraud (chercheur) (né en 1944), chercheur en informatique, inventeur, entre autres, de la technique d'ombrage en image de synthèse qui porte son nom, l'Ombrage de Gouraud ;


Michel Virlogeux (né en 1946), architecte du viaduc de Millau, pont le plus haut du monde ;


Patrick Baudry (né le 6 mars 1946), astronaute français du CNES ...

En 2007, vue des bâtiments, la vile et le port sur le Loir